Prises de position des associations

ACFJ

Extrait du rapport moral AG 2010

« Pour terminer, permettez-moi de m’indigner contre un projet dont nous venons d’avoir connaissance : le complexe énergétique Conflan-Varambon qui, sous le fallacieux prétexte de produire une énergie verte, condamne le dernier tronçon de Rhône libre et menace un site d’altitude fragile ».

Les Amis de Retord

Bellegarde, le 13 octobre 2011

L’association : « Les Amis de Retord », révoltée par le projet qui menace le secteur de Varambon d’un côté, et le Rhône à Conflan de l’autre, a voté à l’unanimité, lors de son dernier CA du 24 septembre 2011, son adhésion au Collectif Conflan-Varambon.

Concernant Varambon les inquiétudes portent sur :

  • La destruction d’un site remarquable où nous avons tous randonné avec beaucoup de plaisir.
  • La destruction d’un alpage, activité traditionnelle sur ce secteur faisant partie du patrimoine local.
  • Le coût énergétique et les nuisances (bruit, ondes de choc creusements de galeries) occasionnés par ces travaux gigantesques si près de la Réserve Naturelle.
  • Le changement de versant de l’eau : les pluies et fontes du Crêt de la Goutte seront reversées dans le Rhône par le turbinage.
  • L’étanchéité d’un lac artificiel en milieu karstique.

Concernant Conflan, nous connaissons moins le secteur mais nous savons que c’est le dernier lieu où le Rhône est presque sauvage.

  • Est-il bien nécessaire de le canaliser ?
  • Quel est l’impact environnemental d’un tel projet ? L’Etournel est tout proche.

Pour conclure il serait intéressant d’utiliser ce problème énergétique Suisse pour mettre en œuvre des systèmes innovants qui privilégieraient

1-les économies d’énergie

2-l’utilisation des énergies renouvelables tout en respectant les milieux naturels

Ca, c’est un vrai projet !

Pour le Président : Michel BERTHELIN

La secrétaire : Geneviève PILLET

APST, Association pour la Protection du Site de Thoiry

L’Association pour la Protection du Site de Thoiry existe depuis 1973 et est agrée au niveau communal depuis le 26 mars 1993. Ses buts sont dans l’article 3 de ses status :

L’association a pour objet:

1) La défense et la protection des droits et intérêts, collectifs des membres de l’Association, notamment pour tout ce qui concerne la protection de l’environnement et la qualité de la vie à Thoiry.

2) La réalisation d’actions pour la sauvegarde des biens des habitants et du site menacé par des nuisances du fait d’organismes publics ou privés, et ce dans la limite fixée par les lois régissant les associations déclarées.

3) La protection du site de Thoiry, c’est-à-dire la, protection des espaces naturels et boisés, la protection des monuments et sites existants la protection enfin du caractère typique de village gessien.
L’association se donne pour mission d’engager toute action administrative judiciaire propre. à faire respecter l’objet de l’association, sauvegarder la protection de l’environnement, la qualité de la vie et l’intérêt des contribuables Thoirysiens.

4) De créer; entre ses adhérents, un esprit de collaboration et d’équipe pour soutenir toutes initiatives de la commune concernant la sauvegarde du site de Thoiry. L’association, pourra adhérer à toute autre association régionale ou/et nationale pour la protection de la nature.

Peu à peu, l’APST a ressenti le besoin d’élargir son champ d’action, notamment avec la mise en place su SCOT par la CCPG, en s’affiliant aux Amis de la Réserve Naturelle.

Le projet d’agglomération franco-valdo-genevois ouvre une autre échelle d’urbanisme et ce qui s’ensuit : transports, économie, énergie, qui aura des conséquences à long terme et que nous ne pouvons donc ignorer. Le collectif Conflan/Varambon en est bien conscient, son existence même le démontre.

C’est pourquoi l’APST, après consultation de son conseil d’administration, a rejoint ce collectif.

ARN de la Haute-Chaîne du Jura

Voici plus de 30 ans que les Amis de la Réserve Naturelle se préoccupent d’environnement. Comme leur nom l’indique, leur premier objectif a été de contribuer très activement à la création de la Réserve Naturelle Nationale de la Haute-Chaîne du Jura (RNHCJ). Une réserve qu’ils ont cogérée pendant 10 ans au sein de Gernajura, jusqu’à ce que la Communauté de communes du Pays de Gex en soit chargée, en 2003.

« Notre Association veille à la bonne application du décret de 1993 actant de la création de la Réserve. Nous participons aujourd’hui encore activement à sa gestion en tant que membre du Comité consultatif et des divers groupes de travail thématique créés par le gestionnaire.

Dans le cadre de cette implication, nous avons très rapidement compris qu’un espace protégé, aussi vaste soit-il, ne peut fonctionner en vase clos. C’est pourquoi nous travaillons actuellement à la prise en compte des corridors biologiques par les documents d’urbanisme ainsi qu’au maintien fonctionnel des territoires sis dans la périphérie immédiate de la Réserve.

Si nous obtenons quelques avancées sur ces dossiers, nous sommes particulièrement inquiets concernant les conséquences que vont entrainer les désormais inévitables changements climatiques, sur la Haute-Chaîne bien sûr, mais également sur notre territoire.

Autant de problématiques qui se retrouvent cristallisées autour des projets SIG/CNR :

  • fort impact sur le corridor biologique Jura-Vuache-Salève,
  • destruction de l’alpage de Varambon,
  • nécessité de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre.

C’est donc tout naturellement que les Amis de la Réserve ont décidé de participer à la mise en œuvre du Collectif Conflan-Varambon. »

La présidente, Renée Depraz

FRAPNA Ain

Motion adoptée en Assemblée générale de la Frapna Ain sur le projet de barrage « Conflan-Varambon »

La Frapna-Ain, réunie en Assemblée générale, à Bourg-en-Bresse, le 26 mars 2011,

  • Considérant que les projets de la Compagnie Nationale du Rhône et des Services Industriels de Genève vont immanquablement entraîner la destruction de milieux naturels de premier ordre :
    • sur le dernier tronçon encore libre du Rhône, à l’amont du site protégé de l’Etournel,
    • sur le pâturage de Varambon, en bordure de la Réserve Naturelle de la Haute – Chaîne du Jura et du périmètre Natura 2000 « Crêts du Jura »,
  • Considérant l’incompatibilité du projet avec les orientations de la DCE (Directive Cadre sur l’Eau) et de la « Trame Verte et Bleue », prévue par la loi « Grenelle de l’environnement »,
  • Considérant les prises de position défavorables d’élus et d’habitants du Pays de Gex et du Bassin bellegardien,
  • Considérant la position de France Nature Environnement (FNE) et de la Frapna-Région, à savoir :
    • priorité à la réduction de la demande d’électricité,
    • pas de nouvel aménagement hydroélectrique en Rhône-Alpes, notamment sur le Rhône, sauf « s’il est clairement démontré que le projet sera sans impact écologique significatif »,
    • pas de Station de transfert d’énergie par pompage (STEP),
  • Considérant l’absence de réflexion sur des scénarios alternatifs,

S’oppose au projet de barrages présenté par la CNR et les SIG sur le site de Conflan (communes de Chancy et Pougny) et sur le site de Varambon (massif du Jura – Crêt d’Eau),

Invite tous ceux, notamment les associations de protection de la nature (APNE), qui partagent cette position ou qui, plus largement, souhaitent enfin obtenir des précisions sur ce dossier, à la rejoindre dans le cadre du « Collectif Conflan-Varambon ».

Voir aussi la position de la FRAPNA sur l’hydroélectricité.

WWF

L’écho du WWF Genève, N°46, Novembre 2011 :

« Le barrage de Conflan met en péril le dernier tronçon naturel du Rhône genevois. Le comité rappelle que l’initiative populaire qu’il avait lancée en 1986 demandant un plan de protection des rives du Rhône avait abouti avec un grand succès. Le Rhône est une colonne vertébrale de nature dans la région. Il apparaît qu’en France le monde associatif et les élus locaux sont opposés au projet (voir pages 3 à 5) et entendent le faire savoir. Le comité décide de demander aux Services industriels genevois une évaluation des mesures de compensation qui ont déjà été réalisées sur le Rhône, notamment dans le cadre du renouvellement de la concession de Verbois. »

L’écho du WWF Genève, N°47, Mars 2012 :

Position du WWF Suisse, par Dani Heusser

« Dans ses récentes évaluations du potentiel des différents projets énergétiques planifiés en Suisse, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) est sceptique quant aux perspectives de réalisation de Conflan. Les bases du projet sont trop fragiles, d’autant que l’hydroélectricité n’offre pas la perspective d’un tournant énergétique. Le véritable potentiel de changement est à chercher dans l’efficience énergétique: 30% de la consommation actuelle d’électricité pourrait être économisée sans toucher au niveau de confort qui est le nôtre.
Plutôt que de bâtir le barrage de Conflan, Genève doit réduire sa consommation de l’équivalent de six fois la production annuelle projetée de ce barrage. Cela suppose une volonté politique. Mais, de même que les vendeurs de bananes n’incitent pas à y renoncer, les marchands de courant évitent d’inciter à baisser la consommation.

Peu savent que le potentiel du photovoltaïque en Suisse est bien supérieur à celui de l’hydroélectricité. Si nous voulons sortir du nucléaire, Genève doit développer massivement la production photovoltaïque, ainsi que l’indiquent les scénarii énergétiques de l’OFEN. L’objectif pour le canton est d’atteindre 660 millions de KWh solaires, soit près de cinq fois la capacité prévue de Conflan. Si l’on appliquait au photovoltaïque, à la biomasse, à la géothermie et à l’efficience énergétique l’attitude et la volonté des pionniers qui ont créé au 20e siècle le réseau de barrages en Suisse, Genève pourrait devenir chef de file en Europe pour le recours aux énergies vertes.

Que Genève produise 660 millions ou 800 millions de KWh ne change rien aux défis auxquels nous sommes confrontés et ne fait que peu de différence sur le prix du courant. Il y aura cependant une grande différence pour nos cours d’eau et pour la qualité du paysage et de la nature que nous laisserons à nos descendants. Le Rhône entre Pougny et Chancy doit continuer à s’écouler librement. Le dernier habitat sauvage du fleuve ne doit pas disparaître. »

Consulter le site du WWF

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