Ouvrir le débat sur la problématique énergétique !

Plusieurs réunions publiques, organisées par la CNR et les SIG, ont montré l’état d’esprit des pétitionnaires à ce sujet : il ne s’agit pas de discuter de l’intérêt ou non de l’installation d’un nouveau barrage sur le Rhône, mais plutôt de « son intégration environnementale, ses impacts probables, les démarches de minimisation, les mécanismes de compensation ». Trois séminaires seront d’ailleurs organisés dès septembre 2011, pour discuter avec les associations de protection de la nature des mesures compensatoires à envisager… N’est ce pas aller un peu vite, alors qu’à aucun moment il n’a été envisagé d’autres solutions ? Alors que la procédure d’étude d’impact nécessaire à une évaluation rigoureuse des impacts n’a pas encore eu lieu ?

Dans ce contexte, le collectif souhaite rappeler le triptyque que doit impérativement respecter tout projet susceptible d’impacter sur la biodiversité : « Eviter, réduire, compenser ». Eviter les impacts en cherchant des alternatives : c’est la première phase indispensable, trop souvent laissée de côté. Seulement après viennent les mesures visant à réduire au maximum les impacts, et en dernier recours, lorsque l’on constate des impacts résiduels, les mesures visant à compenser ces impacts.

Dans le cas du barrage de Conflan, tout semble inversé : il est question de mesures compensatoires avant même d’avoir envisagé d’autres solutions…

Or, ces autres solutions existent ! Et pour les faire émerger, il est indispensable d’ouvrir le débat sur les questions énergétiques, ce qui nous est refusé jusqu’à maintenant.

Entre autre, nous pensons que des mesures fortes en terme de maîtrise de la consommation énergétique et d’efficacité énergétique doivent être prises. L’association Négawatt, qui rassemble des experts et praticiens de la problématique énergétique, propose à ce titre un scénario pour l’horizon 2050, réalisé en 2006. Une mise à jour de ce scénario est prévu pour l’automne 2011… Le collectif ne manquera pas de se pencher dessus !

Au niveau de l’agglomération franco-valdo-genevoise, le collectif s’interroge sur les efforts faits en matière de maîtrise de la consommation énergétique et d’efficacité énergétique : sont ils vraiment à la mesure des enjeux ? Le peu d’information disponible à ce sujet laisse présager d’une prise en compte trop partielle. Par exemple, 50 millions CHF ont été investis dans le fonds éco21 (projet de maîtrise de la consommation d’électricité à Genève), à mettre en parallèle avec les 240 millions CHF prévus pour le barrage (sans compter le raccordement au réseau électrique) qui ne permettront qu’un gain de 141 GWh/an…

Le collectif souhaite relever le défi et initie une réflexion pour proposer une solution alternative : comment utiliser les 240 millions CHF destinés au barrage, pour économiser les 141 GWh/an que le barrage prévoit de produire ? Toutes les associations ou individuels qui souhaitent contribuer à cette réflexion sont les bienvenus !

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