Une goutte d’eau dans l’océan…

Les SIG justifient l’émergence de ce projet dans le contexte d’accroissement considérable des besoins énergétiques de Genève. Ils annonçaient, lors d’une réunion publique (18 avril à Chancy), que la production issue du barrage représenterait 4% de la consommation d’électricité de Genève, en se basant sur la consommation actuelle…. en omettant de préciser que plus on avancera dans le temps, plus cette part diminuera, en même temps que la consommation continuera d’augmenter…

Par ailleurs, ces 4% prennent-ils en compte la totalité de la production issue du barrage ? Sachant qu’il est prévu que 50% partent sur France et 50% sur Suisse….

En France, en 2010, la consommation d’électricité a atteint 513.3 TWh (27 TWh de plus par rapport à 2009, soit une augmentation de +5.5%), dont 68 TWh proviennent de l’hydroélectricité.

Alors que ce soit en France ou en Suisse, la production annuelle moyenne annoncée pour le barrage de Conflan (141 GWh/an) fait figure de goutte d’eau dans l’océan !

Les bénéfices retirés d’une telle opération semblent finalement bien dérisoires par rapport au coût en terme de destruction de milieux naturels…

Et surtout, l’augmentation incessante de la consommation conduit le collectif à considérer la maîtrise de la consommation comme un enjeu prioritaire, bien supérieure à celui de l’augmentation de la production d’énergie hydroélectrique, qui ne constitue pas une solution en soi.

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